Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris va consacrer une journée d’hommage à Simha Arom, le 1er février prochain.
A 33 ans, alors qu’il était soliste à l’orchestre symphonique de Jérusalem, il décide de répondre à l’invitation du gouvernement centrafricain qui lui demande de créer une fanfare à Bangui. Il va alors se passionner pour les musiques traditionnelles et entamer un patient travail de collectage, de préservation et d’analyse.
Pendant plus de quarante ans, il se consacre à l’étude des rythmes, des échelles et des techniques polyphoniques utilisés dans ces musiques, forgeant, pour son propre usage d’abord, de nouveaux outils pratiques et conce ptuels .
Grâce à ses outils méthodologiques et à ses concepts d’analyse novateurs, Simha Arom a largement contribué à faire de l’ethnomusicologie une science à part entière. Ses travaux , qui portent pour l’essentiel sur les musiques de Centrafrique, mais aussi sur celles de Grèce ou de Géorgie notamment, ont inspiré et inspirent encore de nombreux chercheurs ainsi que des compositeurs contemporains comme Luciano Berio, György Ligeti, Steve Reich ou encore Fabien Lévy .
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