Ça commence comme un roman d’aventure : un coup de fil du ministère des Affaires étrangères israélien propose en 1963 à un corniste de l’orchestre symphonique de la radio de partir en République centrafricaine, dans le cadre d’un programme de coopération : le président centrafricain veut une fanfare…
Il n’y aura jamais de fanfare. Mais Simha Arom découvre des musiques extraordinaires, notamment celle des Pygmées, et il est immédiatement bouleversé : » Je sentais que leur musique venait du fond des âges, mais aussi, d’une certaine manière, du plus profond de moi-même. Pourtant, je ne pouvais les connaître, n’ayant jamais rien entendu de semblable. C’était affolant. Comment ces musiciens faisaient-ils ? J’en étais tout ahuri. » Pour comprendre, Simha Arom va faire un long périple en Centrafrique. Il va inventer de nouvelles méthodes de recherche, créer un musée des arts et traditions populaires, multiplier les enregistrements. Il deviendra un ethnomusicologue de réputation mondiale.
De la forêt où vivent les Pygmées dans des conditions difficiles, jusqu’aux scènes des festivals de musique en Europe où ils se produisent désormais, Simha Arom nous raconte au quotidien ces rencontres qui ont changé sa vie.
Simha Arom a vécu une partie de son enfance à la Maison de Moissac.
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