« La plus précieuse des marchandises » de Jean-claude grumberg

Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. 
Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons… Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale. La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.

Jean-Claude Grumberg est arrivé à la Maison de Moissac à l’âge de 2 ans. Son œuvre, immense, est hantée par la condition juive, le fascisme, l’identité, l’amour de l’humanité. Ses pièces les plus célèbres sont « l’Atelier », « En r’venant d’l’expo », « Dreyfus », « Pour en finir avec la question juive (l’être ou pas) »… Il est l’auteur du scénario du « Dernier métro » de Trufaut, « Amen » ou « Le capital » de Costa-Gavras… Ce petit conte nous dit en quelques pages toute la détresse et l’espoir d’une enfant perdue dans la guerre et l’atrocité de la Shoah (qui n’est pourtant jamais nommée…). Il sera suivi par un petit livre de souvenirs d’enfance, « Pleurnichard ».

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